Le 21 mai 2011 a été célébrée la restauration de la statue en bois de la vierge de Marcamps, vieille de 600 ans, qui sur l’initiative de l’ASPL et grâce au talent du sculpteur bordelais Kauffmann, a retrouvé sa couleur originelle.

Ce sauvetage n’aurait pu avoir lieu sans l’aide de la municipalité de Prignac et Marcamps, le Ministère de la Culture et le Crédit Agricole, dans le cadre du « Fonds d’Initiative Locale ».

Cette statue mesure 85 cm de haut et est taillée dans un tronc de noyer

Le 14 avril 1907 François Daleau (préhistorien de Bourg sur Gironde) souhaite montrer l’église Saint Michel de Marcamps ainsi que la statue de la vierge datant du XIVe siècle à 58 membres de la Société Archéologique et le Club Alpin de Bordeaux. Mais la statue est introuvable. Il va donc mener son enquête auprès du curé, du sacristain et des paroissiens mais personne ne semble connaître cette vierge. On lui parle toutefois d’une légende sur l’existence d’une statue, assez laide et qui faisait peur aux enfants, que l’on aurait enterrée dans le cimetière. Le 26 avril, miracle ! Elle est retrouvée par une certaine Jeanne qui l’a découvre derrière le maître-autel de l’église. Elle avait en fait été cachée par le curé et les habitants de peur qu’on leurs enlève la statue pour être étudiée à Bordeaux et qu’elle ne leurs soit jamais restituée. « Mentir pour la bonne cause n’est pas mentir » dira Daleau.

Lorsque l’église Saint Michel de Marcamps est désacralisée, la vierge est déplacée dans l’actuelle église Saint Pierre de Prignac.

Après restauration, cette vierge a retrouvé sa place en l’église Saint Pierre et a reçu la bénédiction de l’abbé Bouyges le 21 mai 2011 lors d’une messe.

Outils anciens, métiers d’antan et vie d’autrefois

Louis me disait un jour : « Tu vois, mon Jean, tant que nos mains seront nécessaires à faire vivre le monde, l’humanité n’oubliera pas la terre dont elle est née.
Mais le jour où l’homme renoncera à travailler de ses mains, ne serait-ce que pour cueillir un fruit, il perdra plus que sa vie, mon Jean : il perdra son âme. »

D’après « La lumière de Léandry ». Jean Day

L’exposition présentée en mai 2011 en l’église St Michel de Marcamps est essentiellement consacrée à la collection Roger Bonnin.
Cette multitude d’outils amassés au cours de toute une vie, réparés, restaurés et surtout conservés méritait cette présentation au plus grand nombre dans ce lieu chargé de mémoire et d’histoire qu’est l’église Saint-Michel de Marcamps.

Une exposition temporaire certes, mais pourquoi pas être beaucoup plus ambitieux et rêver d’un site permanent consacré à l’ethnographie du Blayais-Bourgeais ?
La question mérite un vrai débat….

Nous avons délibérément choisi de présenter très peu de textes afin de mieux laisser les objets s’exprimer à travers les nombreuses illustrations, photos et cartes postales qui les accompagnent.
Bien-sur Roger Bonnin sera là pour vous faire connaître son savoir faire et retrouver les gestes, les techniques d’hommes et de femmes encore si proches de nous.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous aidé à réaliser cette manifestation et en particulier : Franck Fernandez, collectionneur passionné, pour le prêt de magnifiques outils, Nathalie Bistodeau et Frédérique Lardière pour les pièces de la vie de tous les jours, Madame et Monsieur Bourousse pour les cartes postales, les images et les ouvrages mis à notre disposition, Monsieur Jean Duhard pour les cartes de Prignac et Cazelles, Stéphanie Richard pour les livres sur la vie d’autrefois, Michel Gaillard pour son aide technique et sa parfaite connaissance de la vie rurale, Michel Bonnin sans qui je n’aurai jamais rencontré son père Roger et bien sur Ginette Peltant pour son dynamisme, son énergie, mémoire vivante de notre commune et qui vous accompagnera également dans votre visite.