Archives mensuelles : mars 2021

140ème anniversaire de la découverte de la Grotte de Pair-non-Pair

C’est le 6 mars 1881, que François Daleau (1845-1927), découvre la grotte de Pair-non-Pair, cachée depuis des millénaires dans le petit bois de Laborde, commune de Marcamps. Remplie jusqu’à la voûte par un riche dépôt archéologique, c’est après de nombreuses années de fouilles intenses et minutieuses qu’il mettra enfin au jour les célèbres gravures, initialement mises en peintures, aujourd’hui de renommée mondiale. Datées de plus de 32 000 avant notre ère, elles restent toujours considérées comme figurant parmi les plus anciennes représentations artistiques de l’humanité (culture aurignacienne).

Classée monument historique le 20 décembre 1900, elle est depuis cette date, propriété de l’Etat (ministère de la Culture).

François Daleau, archéologue, préhistorien, historien, ethnologue, notait patiemment dans ses carnets d’ « Excursions » l’ensemble de ses fouilles et découvertes réalisées en Gironde, Dordogne et même jusqu’en Algérie.

A l’occasion de ce 140ème anniversaire de la découverte de l’unique grotte ornée girondine, nous avons le plaisir de vous annoncer que l’intégralité des carnets de fouilles de François Daleau vient d’être publiée aux Edition Jérôme Millon ainsi qu’un ouvrage qui lui est dédié  «  François Daleau, fondateur de l’archéologie préhistorique ».

Ces deux livres indispensables à tous ceux qui s’intéressent à l’archéologie et à l’histoire de notre territoire de Haute Gironde et qui dévoilent des textes encore inédits, seront prochainement mis en vente à la libraire-boutique de la Grotte de Pair-non-Pair.

 

 

Une Grande Dame s’en est allée

Ginette Peltant

C’est avec une vive émotion et une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Ginette Peltant, présidente d’honneur de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Prignac et Marcamps. Plus que tout, elle adorait son village et plus précisément Marcamps où à chaque fin de semaine, après avoir quitté Bordeaux, elle aimait regagner la maison familiale et entretenir de main de maître son jardin. Professeure de Français et Latin au lycée Camille Jullian de Bordeaux, à la retraite déjà depuis de longues années, j’aime à me souvenir de son éloquence rare, de son caractère bien trempé et de ses positions fermes avancées d’une voix forte, tempérées par un regard bleu ciel où luisait en permanence une lueur espiègle.

J’ai aussi en mémoire ses « coups de gueule » contre les décharges illégales dans les carrières de pierre que j’ai vues pour la première fois en sa compagnie, ainsi qu’un de ses articles paru dans ses mêmes colonnes en 2000 où déjà elle s’indignait face à ces pratiques intolérables et qui révélait ses inquiétudes.

Impossible également de compter le nombre d’expositions, de concerts, de pièces de théâtre… organisés avec les membres de l’ « Asso » en l’église Saint Michel, église qu’elle aimait tant et, où, après chaque inauguration nous dégustions tous son pâté en croûte et ses Merveilles !

Ginette Peltant était la mémoire de notre village. Elle en contait l’Histoire comme nul autre avec toujours une anecdote amusante pour ponctuer ses propos. En 2016, lors de notre assemblée générale, nous lui décernions le « Marcamps d’Honneur », modeste trophée en pierre orné d’un pic de carrier, pour la remercier de tout ce qu’elle nous avait appris et transmis. Elle m’avait dit, en aparté, combien cela la touchait !

Aujourd’hui, Ginette, vous nous manquez. Enormément…